LE MATERIEL : Toutes les parties de l’arc dans le
détail.
LA TECHNIQUE : La position du corps, le bon geste
pour le meilleur résultat, pour le meilleur de soi même.
L’ENTRAINEMENT : Car
il ne peut y avoir de bons résultats sans une pratique assidue comme pour tous
les sports.
L'ARC
La baguette de noisetier et le bout
de ficelle de votre jeunesse sont bien loin ! Les arcs modernes utilisent les
dernières technologies et les matériaux de pointe, comme le magnésium pour les
poignées et les composites céramique carbone pour les branches.
Il existe trois grands types d'arcs
:
L’arc
olympique ou arc recurve utilisé pour tous les types
de tirs
L’arc
à poulies ou arc compound utilisé pour tous les types de tirs
L’arc
droit ou longbow, utilisé presque exclusivement pour
le tir nature.
L'arc olympique peut être soit monobloc (d'une seule pièce), ou
encore démontable (la poignée plus deux branches). L'arc peut être fabriqué
intégralement en bois (arc de débutant ou arc de chasse). Les arcs de haut
niveau ont une poignée métallique (aluminium, magnésium) moulée ou usinée. Les
branches sont fabriquées en matériaux composites (fibre de verre - bois,
céramique - carbone,...)
Un arc est caractérisé par deux paramètres : sa taille exprimée en pouces, et
sa puissance exprimée en livres. Les tailles courantes sont de 54",
58", 60" (137 cm, 147 cm, 152 cm) pour les enfants et de 66",
68" et 70" (167 cm, 173 cm, 178 cm) pour les adultes. La puissance
varie entre 10 et 50 livres.
L'arc à poulies comporte une poulie excentrique (l'axe de
rotation n'est pas au centre de la poulie) à l'extrémité de chaque branche : au
début de la mise en tension ("bander l'arc"), l'archer tire toute la
puissance de l'arc. La poulie se met alors à tourner et l'axe excentrique
réduit alors la puissance de maintien d'environ 60%. L'arc à poulies permet
donc d'obtenir des puissances supérieures à un arc olympique, tout en fatiguant
moins l'archer.
Les arcs à poulies sont de taille beaucoup plus faible qu'un arc olympique : de
40 à 50 pouces. Des puissances de 70 à 80 livres sont facilement obtenues,
grâce à la réduction de puissance.
L'arc droit est fabriqué uniquement avec des bois nobles (buis,
roseau, érable, ramwood, padouk,...).
Ils sont souvent réalisés à l'unité par des facteurs d'arcs avec plusieurs mois
de délai. Il existe cependant des fabrications semi-industrielles
comme Bighorn, Jerry Hill. Le longbow est
généralement de grande taille (68 - 70"), et d'une puissance pouvant aller
jusqu'à 70 livres.
La corde
est fabriquée avec des matériaux comme le dacron, le kevlar ou le fast-flight. Sur un arc à poulies, les câbles sont parfois
en acier : seule la partie centrale est réalisée dans les matériaux décrits
ci-dessus.
LE VISEUR
Du plus simple au plus complexe,
c'est lui qui détermine la précision du tir (sauf dans le cas des arcs droits
qui en sont dépourvus, par définition !!!). Un viseur de qualité doit comporter
un réglage vertical et un réglage horizontal, si possible micrométrique, c'est
à dire permettant de déplacer l'œilleton de visée par pas très fins. L'œilleton
de visée peut comporter un simple grain d'orge, mais la technologie récente a
fait apparaître les viseurs à fibre optique (une fibre optique capte la lumière
extérieure et la renvoie au centre du grain d'orge). Les arcs à poulies ont eux
l'autorisation de disposer d'une loupe grossissante (généralement de 2 à 4x).
Les viseurs de chasse sont eux souvent munis de viseurs à plusieurs grains
d'orge réglés à des distances connues.
Sur un arc à poulies, le système de
visée est composé non seulement du viseur, mais aussi d'un accessoire nommé
"visette" que l'on fixe sur la corde à
hauteur d'œil. Un arc à poulies dispose donc de deux points de visée, comme une
arme à feu, alors qu'un arc classique n'en possède qu'un (le grain d'orge).
Il est à noter que tout système
électrique ou électronique est interdit sur un arc, ce qui exclut les viseurs à
pointage laser.
LA STABILISATION
Partant du principe mécanique que
toute vibration se déplace le plus loin possible, il est aisé de comprendre
l'utilité d'une stabilisation : la vibration causée par la décoche aura
tendance à se déplacer sur la longueur du stabilisateur central. Lors du retour
de la vibration, la flèche a quitté l'arc depuis longtemps. L'arc se met donc à
vibrer bien après que la flèche soit sortie.
Il existe toutes sortes de
stabilisation : en aluminium, en carbone, ... Les stabilisations récentes sont
mêmes parfois composées de plusieurs tubes fins reliés par une noix métallique
pour offrir moins de prise au vent.
LE REPOSE FLECHE
Le repose-flèche
se charge de maintenir la flèche en position sur l'arc lorsque celui-ci est
bandé. Les repose-flèches vont du modèle le plus
simple pour les arcs d'initiation (un fin morceau de plastique) jusqu'aux
modèles les plus complexes destinés aux arcs à poulies, disposant de multiples
réglages (hauteur verticale, position horizontale, dureté du ressort,...)
(Note : les photographies
ci-dessous ne sont pas à l'échelle)
LA FLÈCHE
Comme il l'a été dit plus haut dans
cette page, la baguette de noisetier, c'est fini !.
Les flèches actuelles bénéficient également des dernières technologies comme la
fibre de carbone, les composites aluminium-carbone... Pour les
nostalgiques, il existe toutefois encore des flèches en bois (cèdre
principalement). Elles sont utilisées exclusivement pour le tir nature et le
tir 3D, et ce, uniquement avec des arcs droits (longbow,
voir en début de page).
Une flèche est composée de
plusieurs parties :
Le
tube ou fût
L'encoche
La
pointe
L'empennage
ou plumes
Nous allons détailler ci-dessous
chacune de ces parties.
LE
TUBE OU FUT
Longtemps réalisé en alliage
d'aluminium, il est maintenant fabriqué soit à base de composite aluminium-carbone (tube d'aluminium recouvert de fibre de
carbone, comme Easton ACE, Easton
ACC), soit intégralement en fibre de carbone (comme Easton
Pure Carbon, Beman Racing).
Cependant, les tubes aluminium existent toujours et sont encore très utilisés
par de nombreux archers, ainsi qu'en chasse et en initiation, grâce à leur coût
peu élevé.
Les tubes existent en de nombreuses
tailles et diamètres. En effet, le choix d'un tube s'effectue en fonction de
nombreux paramètres (type d'arc, puissance de l'arc, allonge du tireur, type de
tir...) Seul un professionnel saura déterminer correctement la flèche adaptée à
un tireur et à son arc.
L’ENCOCHE
C'est une petite pièce de plastique
qui se colle ou s'insère à l'extrémité du tube, et dont le rôle est de
maintenir la flèche sur la corde, grâce à un léger pincement. Les encoches
existent dans de nombreuses couleurs différentes.
LA
POINTE
En acier, plus ou moins pointue
(malgré son nom !!!). Elle est différente suivant le type de tube (aluminium ou
carbone) et le type de tir (tir sur cible, tir en campagne, chasse). Les
pointes de chasse sont constituées de lames affûtées.
L'image ci-dessous illustre les
différents types de pointes. De gauche à droite : 3 pointes pour le tir sur
cible avec des tubes carbone, pointe de tir en campagne, pointe pour tube
aluminium et 2 pointes de chasse à lames.
L’EMPENNAGE OU PLUME
L'empennage est constitué de 3
plumes (généralement une plume d'une couleur, c'est la plume "coq" et
de deux plumes d'une autre couleur, les plumes "poule". La plume coq
permet de repérer le sens de l'encoche) Les plumes existent dans de nombreuses
tailles et de nombreux coloris et sont fabriquées soit en matière plastique,
soit en plume naturelle.
LES ACCESSOIRES
LA
PALETTE
Elle protège les doigts du tireur
du frottement de la corde. Ceux et celles qui ont tiré sans palette s'en
souviennent encore... Ci-dessous une palette de marque "Cavalier",
très utilisée en compétition.
LE
DECOCHEUR
Autorisé exclusivement sur les arcs
à poulies, c'est un système mécanique qui retient la corde à la place des
doigts du tireur. Le lâcher de corde s'effectue alors en appuyant sur une
détente ou un bouton.
LE
BRACELET
Il se fixe sur l'avant-bras du
tireur et sert à protéger celui-ci du frottement de la corde sur le bras (très
douloureux !!!). Ci-dessous une photographie de bracelets. Celui à l'arrière
plan est de couleur "camo", c'est à dire camouflé, pour la chasse.
LE
CARQUOIS
Il sert à ranger les flèches
pendant le tir. Il se porte à la ceinture. Il existe également des carquois
dorsaux et des carquois d'arc, utilisés pour la chasse.
LA
VALISE
Elle protège l'arc et le matériel
pendant le transport. Il existe des valises en plastique rigide et plus
simplement des housses en tissu imperméabilisé. Attention, possesseurs de
petites voitures : une valise rigide est encombrante !!!
LE
REPOSE ARC
Fabriqué en tiges métalliques, il
soutient l'arc pour éviter de poser celui-ci par terre, au contact de
l'humidité et de la poussière.
Suivant le ou les
groupes musculaires relâchés en premier le résultat peut être:
Le bras d'arc (celui qui tient l'arc) "explose": c'est à dire qu'il
dévie vers l'extérieur. Pour un droitier, cela signifie "flèche à
gauche".
Le bras d'arc, au contraire, se relâche vers l'intérieur (comme si l'archer se
recroquevillait sur lui-même). Cela signifie en générale "flèche trop
bas" ou "flèche à droite" (pour un droitier).
Le bras d'arc s'abaisse trop tôt: flèche trop bas.
La main qui tient la corde accompagne un peu celle-ci avant de la lâcher:
flèche trop bas.
La main qui tient la corde dégage sur le coté, ou vers le bas, ou vers le haut,
au moment de la décoche.
Ici, la flèche verte montre la direction dans laquelle le bras part, lorsque le
tireur "explose". La flèche violette montre la direction dans
laquelle le bras part, lorsque le tireur relache ses
muscles trop tôt, avant la décoche.
Ces différents défauts peuvent en plus se combiner entre eux, et compliquer
l'analyse du tir.
Donc que faire?
Un truc pour travailler son geste, est de tirer sur des cibles
"blanches" (sans blason) ou pas de cible du tout (attention à vos
flèches quand même). Ainsi, débarrassé de la contrainte de viser, on se
concentre sur son geste.
Oui mais comment faire?
Il faut prendre conscience de son corps.
En ce qui concerne le bras d'arc, celui-ci doit continuellement
"pousser" sur l'arc, même après la décoche. Il faut faire comme si
c'était lui, en poussant, qui expédiait la flèche dans la cible. Si vous pensez
bien à pousser, votre bras d'arc, au moment de la décoche, aura tendance à
partir en avant, plutôt que sur les cotés (mais il ne devrait pas aller bien
loin). Vous constaterez deux choses:
1) Les flèches seront toutes bien alignées en vertical.
2) Les flèches seront toutes plus haut que d'habitude
(vous utiliserez toute la puissance de l'arc).
En ce qui concerne la main qui tient la corde, celle-ci, au moment de la
décoche doit aller chercher un point de repère situé au voisinage de l'épaule,
ou derrière la tête. Ainsi, vous éviterez les erreurs classiques comme
accompagner la flèche à la décoche (donc perdre de la puissance), ou dégager sa
main sur le coté plutôt que dans l'axe (et donc risquer des erreurs latérales).
Bien que le tir
instinctif se pratique sans viseur, on peut quand même dire, d'une certaine
façon, qu'on vise. Contrairement au tir avec viseur, toute l'attention de
l'archer se porte sur la cible (alors que dans les disciplines où on utilise un
viseur, que ce soit du tir à l'arc ou au pistolet le tireur regarde d'abord le
viseur, et voit la cible en seconde vision, et floue). Dans le tir instinctif,
différents éléments font qu'on arrive à « viser »:
La première fois on
a vraiment aucune idée si la flèche va se planter dans la cible ou pas. Parfois
on a même besoin de quelqu’un à coté qui dit : « plus haut » ou « plus bas ».
Puis au fur et à mesure des tirs, on se rapproche petit à petit de la cible,
puis de son centre. En fait c’est le même apprentissage avec les sports de
balle (tennis, golf, football, …). Comment un joueur de foot arrive-t’il à mettre le ballon dans la lucarne à 20 ou 30
mètres ? Sans viseur !
Même si on n’a pas
de viseur, notre cerveau enregistre la position des indicateurs tels que la
pointe de la flèche, la fenêtre de l’arc ou autre. Petit à petit, on sait qu’a
15 mètres par exemple, le milieu de la fenêtre de l’arc est vu (flou) à peu
près aligné avec le milieu de la cible (approximativement).
Que ça soit la
mémoire de son corps, ou de l’ensemble arc-flèche.
Notre mémoire joue un rôle beaucoup plus important qu’en tir avec viseur.
C’est ce qui est plaisant dans le tir instinctif. Il ne s’agit pas seulement de
se concentrer sur sa visée et d’avoir un bon geste. Il faut aussi intégrer tout
un ensemble de paramètres internes et externes. Cela développe l’esprit autant
que le corps.
Arriver à un bon niveau en tir instinctif peut prendre des mois ou des années.
Par contre si on arrête le tir à l’arc pendant un
certain temps et qu’on s’y remet des années plus tard, ça revient très vite.
La première fois on
a vraiment aucune idée si la flèche va se planter dans la cible ou pas. Parfois
on a même besoin de quelqu’un à coté qui dit : « plus haut » ou « plus bas ».
Puis au fur et à mesure des tirs, on se rapproche petit à petit de la cible,
puis de son centre. En fait c’est le même apprentissage avec les sports de
balle (tennis, golf, football, …). Comment un joueur de foot arrive t’il à
mettre le ballon dans la lucarne à 20 ou 30 mètres ? Sans viseur !
Le blason pour analyser le comportement des flèches. ICI